Journée du 8 mars l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
Force Ouvrière (FO) s'engage activement pour promouvoir l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, en se concentrant sur plusieurs axes prioritaires. Les stéréotypes de genre persistent dans notre société et influencent les choix professionnels, limitant ainsi les opportunités et l'épanouissement des travailleurs. Ces préjugés affectent : • La reconnaissance des compétences, • La valorisation des métiers et l'évolution des carrières. Pour atteindre une véritable égalité, il est essentiel de déconstruire ces stéréotypes et de permettre à chacun de s'épanouir dans le domaine de son choix, indépendamment de son genre. Métiers « féminins » et « masculins » : le genre au travail Lutte contre les stéréotypes de genre et le sexisme FO reconnaît que le sexisme, qu'il soit perpétré par un homme ou une femme, peut dégrader : • La santé, • La carrière, • Le salaire et, • De manière générale, la vie professionnelle des individus. Ces comportements nuisent à l’égalité professionnelle et doivent être combattus par tous. Bien que les femmes soient majoritairement touchées, tous les salariés, quel que soit leur sexe, sont concernés. Historiquement, de nombreux métiers ont été associés à un genre en raison de perceptions sociales ancrées. Par exemple : • Les professions liées aux soins, à l'éducation ou à la petite enfance sont souvent considérées comme « féminines », • Tandis que les métiers scientifiques et techniques sont perçus comme « masculins ». Cette division a conduit à une hiérarchisation des professions, entraînant des inégalités dans la reconnaissance des rôles et des responsabilités. Cette répartition genrée des métiers impacte les deux sexes. 1. Les femmes sont sous-représentées dans les domaines techniques et scientifiques, 2. Tandis que les hommes peuvent rencontrer des obstacles lorsqu'ils choisissent des professions traditionnellement associées aux femmes. Par exemple, dans les métiers du soin, de la petite enfance ou du secrétariat, les hommes peuvent être confrontés à des préjugés remettant en cause leur virilité ou les stigmatisant socialement. Ces stéréotypes limitent les choix professionnels des hommes, les dissuadant d'exercer certains métiers perçus comme moins « masculins ». De plus, lorsque des femmes s'imposent dans des métiers traditionnellement masculins, comme l'ingénierie ou la mécanique, la féminisation du métier peut entraîner une perception de perte de prestige et de valeur, un phénomène appelé la « théorie de la pollution ». Il est donc pertinent de remettre en question ces stéréotypes pour promouvoir une plus grande mixité dans tous les secteurs et valoriser les métiers dits « féminins ». De même, les hommes doivent avoir la liberté de s'orienter vers des métiers perçus comme « féminins » sans que cela ne constitue un frein à leur développement professionnel et social. Entre progrès et défis : quelles réalités aujourd'hui ? Sensibilisation et formation FO s'engage à renforcer la connaissance statistique de la situation comparée des femmes et des hommes au sein des entreprises. Des indicateurs supplémentaires sont envisagés pour renforcer l’analyse de la situation de l’égalité professionnelle, notamment sur les primes, le nombre de refus de temps partiel, etc. Selon l'édition 2024 de l'enquête Emploi par l'INSEE et la DARES, 14,0 millions d'emplois sont occupés par des femmes, et 14,6 millions par des hommes. Cependant, en 2022, 8 salariés sur 10 exerçaient un métier non mixte (c’est-à-dire comptant moins de 40 % ou plus de 60 % d'hommes ou de femmes), selon l'édition 2023 du bilan AFPA. Par exemple, plus de 80 % des emplois numériques français sont occupés par des hommes, tandis que les femmes constituent 98,5 % des professionnels de la petite enfance et 97,4 % des sages-femmes en France. Ces disparités ne se limitent pas à la mixité dans certains métiers, mais s'étendent également aux opportunités offertes aux individus en fonction de leur genre. Malgré la féminisation progressive de certains secteurs, comme l'industrie ou le bâtiment, les femmes continuent de rencontrer des obstacles pour accéder à des postes à responsabilité ou de direction. Ce retard historique ne peut être comblé du jour au lendemain. À l'inverse, les hommes semblent être davantage valorisés et progresser plus rapidement dans la hiérarchie lorsqu'ils occupent des métiers dits « féminins », notamment en maïeutique (Partie de l'obstétrique). Il est également important de considérer les réalités physiologiques et ergonomiques des métiers. Par exemple, les hommes peuvent avoir une plus grande facilité à assumer des tâches impliquant le port de charges lourdes. Cependant, cette différence ne doit pas être perçue comme une barrière. Les avancées technologiques récentes, telles que les exosquelettes et les robots porteurs de charges, ont permis d'alléger cette contrainte, rendant de nombreux métiers plus accessibles à tous. Il est essentiel de contribuer à cette ouverture pour tous les métiers, d'autant plus que la plupart des emplois susceptibles d'être automatisés et remplacés par l'intelligence artificielle sont ceux où une majorité de femmes travaillent, notamment le secrétariat. Encourager des choix professionnels libres dès l'enfance Promotion de l'égalité salariale FO souligne que, malgré une réglementation ancienne et étoffée, les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes perdurent. La première priorité pour FO est le respect de l'obligation d'égalité salariale, d'autant qu'il est reconnu qu'au moins 5 points de l'écart de salaire entre hommes et femmes sont imputables à la discrimination. L'égalité doit être une réalité dès l'enfance. Les parents jouent un rôle essentiel dans l'accompagnement des choix d'orientation de leurs enfants, d'autant plus qu'un tiers des jeunes leur font prioritairement confiance pour effectuer leurs choix d'orientation. Cependant, il existe un paradoxe entre la hausse du niveau de diplôme des femmes et la persistance des inégalités professionnelles. Pour que l'égalité devienne une réalité, il est essentiel d'aller au-delà de la scolarisation des filles et de mettre en place des actions concrètes à tous les niveaux, jusqu'au monde professionnel. Engagement dans la négociation collective FO considère la négociation collective comme le meilleur levier dans la lutte contre les inégalités femmes-hommes. A. Différences de rémunérations, B. Différences de temps de travail, C. Organisation du travail, D. Facilitation des aménagements vie privée/vie professionnelle, Il reste encore beaucoup à faire pour avancer vers une réelle égalité. Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer, mais il ne s'agit pas uniquement de recruter des femmes à des postes à haute responsabilité pour satisfaire des quotas. Elles doivent s'assurer que la mixité repose sur une véritable égalité des chances. En France, des obligations légales en matière d'égalité professionnelle sont déjà en place. Cependant, il est important d'aller au-delà de ces exigences en prenant des mesures pour favoriser un environnement de travail inclusif et non discriminant, où les compétences sont valorisées avant tout, sans distinction de sexe. Cela passe par des actions telles que : I. La sensibilisation des collaborateurs, II. La formation des managers sur les enjeux de l'égalité professionnelle, III. L'accompagnement des victimes de discriminations, IV. Ou encore l'assurance que les processus de recrutement soient équitables et exempts de préjugés. La solution réside dans la liberté de choix : chacun doit pouvoir exercer la profession de son choix sans être limité par son genre ou les stéréotypes qui y sont rattachés. Plutôt que de vouloir effacer les différences dans les orientations professionnelles, il convient de régler les inégalités salariales et de revaloriser les métiers dits « féminins ».
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